10 au 27 janvier 2013
GUATEMALA
Le RAID des MAYAS
Depuis Guatemala-City, la capitale du Guatemala, les pistes nous ont entraîné d’abord vers l’Est en direction du Honduras, au travers de somptueuses montagnes que dominent les volcans. Une brève incursion au Honduras nous a permis ensuite de découvrir les ruines prestigieuses de Copàn ; si belles qu’on les surnomma « l’Athènes des Mayas ». Puis, de retour au Guatemala, nos 4x4 nous ont conduit à Quiriga, autre site sacré où d’énormes stèles se dressent au milieu de la jungle. On a approché alors la mer des Caraïbes où se trouve Livingston, un petit village pittoresque peuplé d’anciens esclaves et qui se dissimule sous les cocotiers de la côte des Pirates. C’est à partir de là que le raid des Mayas a commencé en remontant plein Nord au travers des immensités vierges du Péten. Dans cette forêt géante peuplée d’une faune extraordinaire et qui ressemble beaucoup à l’Amazonie, des pistes perdues nous ont entraîné toujours plus loin vers le monde mystérieux des Mayas. A Tikal, on a découvert ainsi une fabuleuse nécropole dont les temples et les pyramides émergent des profondeurs de la jungle …
Avec nos 4x4, on a gagné le Rio de la Passion où nous attendaient des pirogues. C’était alors l’occasion de remonter cette rivière qui méandre sans fin sous la forêt et sur laquelle on a croisé des multitudes d’oiseaux, d’iguanes et de caïmans.
Une Fantastique Expédition !
Après avoir atteint le site maya d’Aguatéca qui se trouve perdu en pleine jungle, on est parti plein Sud pour rejoindre les fabuleuses grottes de la Candelaria dont les salles, immenses et féériques, s’enfoncent loin sous la terre. Les plaines et les forêts vierges du Péten cèdent cette fois la place aux grandes cordillères qui se dressent sur l’Ouest du pays. Dans ces montagnes sauvages vivent nombre de tribus indiennes dont beaucoup ont su conserver une partie de leurs coutumes. De villages en villages, nos 4x4 nous ont emporté alors au travers des vastes sierras cisaillées par les canyons, ceci jusqu’au Lac Atilan; un site magnifique cerné par d’immenses volcans. Puis c’était alors Antigua, l’ancienne capitale dont les palais et cathédrales semblent encore vivre au temps des Conquistadors, avant que n’apparaisse Guatemala-City où s’est achevé notre voyage.
Ainsi, tout au long des 2000 km de pistes, nos 4x4 nous ont permis de découvrir ces lieux magiques qui échappent encore aux touristes, tout en nous ouvrant les portes de ces grands espaces sauvages, faits de mondes perdus, de peuples oubliés et d’immensités vierges ….
1er jour : GUATEMALA CITY 1500m
11h30 : la sortie de cette ville est assez difficile
Traversée du village de SAMORORO (1824m) puis celui d’EL MANZANO.
On arrivera à SAN JOSE de la SIERRA (1889m). Traversée de MATA QUESCINTA (1604m). La route grimpe – grimpe par de beaux lacets.
Un 1er col à 2715m puis un autre à 2635m et encore un autre à 2750m.
Les traversées de villages sont très protégées par des « Tumolos »
Tous les 3m et d’une hauteur incroyable! On a intérêt à les passer très doucement.
Arrivée à JALAPA à 18h15.
2ème jour : JALAPA 1367m
Départ à 8h30. On arrivera à SAN PEDRO PINULA par de la route goudronnée. Mais maintenant c’est de la piste ! Caillouteuse et parfois étroite. On grimpe de nouveau, par de nombreux virages on part à l’assaut de la montagne mais pour bien vite en redescendre.
Vers 10h00 on arrive à SAN LUIS JILOTEPEQUE. On voit beaucoup de femmes et d’enfants bien habillés qui se rendent à l’église.
On retrouve de la route goudronnée jusqu’à IPALA. Bifurcation pour rejoindre SAN JOSE LA ARADA puis VADO HONDO où par la belle route CA11 on arrivera à CAMOTAN. On continue la route direction la frontière du HONDURAS à EL FLORIDO.
On s’arrêtera au bord de la rivière Camotan pour notre bivouac.
3éme jour : EL FLORIDO – 528m
Super nuit au bord de l’eau. On rejoint la frontière avec le Honduras. On peut laisser les voitures près de la douane
Passage de la douane – on paye le droit : 10 Quetzal (1€) par personne et tampon sur les passeports. On fait un peu de change (achat de Lempira, monnaie du Honduras) et on sera enfin dans le minibus qui va nous conduire au site de COPAN. Il y a 11kms pour rejoindre ces ruines.
Copán est une ancienne ville Maya qui a donné son nom à l'actuelle ville de Copán Ruinas, située à l'extrémité ouest du Honduras.
Cette ville a connu son apogée au VIIè siècle. C’était alors, une des plus puissantes cités mayas. À cette période, l’âge d’or de la cité,
le commerce se développe et les temples prolifèrent.Vers la fin du VIIIè siècle, le temps des « divins seigneurs » est révolu
et la population décroit lentement.
La cité est abandonnée aux environs du Xè siècle. C’est le conquistador espagnol Diego Garcia de Palacio qui découvre la ville en 1570. Les premières explorations commencent au début du XIXè siècle et de nouvelles fouilles sont réalisées dès 1930 et continuent encore aujourd’hui.
On aurait dû retrouver le minibus à midi devant l’entrée, mais après plus d’une 1/2heure d’attente on prendra une voiture collective, comme les gens du pays,
pour rejoindre la frontière.
Repas dans la gargote près de la douane (viande grillée – salade russe –
pomme de terre -fromage caillé :
le tout pour 2€.
Départ à 13h45 par la piste en direction de LA UNION.
C’est très beau . On traverse des plantations de café, d’agrumes, c’est aussi très fleuri avec de grands arbres aux fleurs roses pâle, d’autres jaunes, comme au printemps.
Arrivée à LA UNION. La piste est maintenant goudronnée mais en très mauvais état : de gros nids-de-poule ! c’est un gymkhana entre les trous ! Petit arrêt à GUALAN puis traversée de la rivière Motagua
Ce soir on s'arrête à EL LOBO, au bord de la rivière : bain et toilette. La nuit arrive très vite dès la disparition du soleil.
Il fait encore chaud et surtout humide !
Il n’y a pas beaucoup d’air. Souper et au lit.
4ème jour : EL LOBO
Départ à 7h30. Pour 30 kms on retrouve la route qui traverse d’immenses bananeraies, c’est très beau ! Puis on bifurque pour aller visiter le site de QUIRIGUÀ.
Le site de QUIRIGUÀ est renommé pour ses stèles remarquablement sculptées, de gigantesques monolithes de grès brun qui s’élèvent jusqu’à 10,50m. Telles d’antiques sentinelles, dans un parc tropical paisible et soigné.
L’histoire de QUIRIGUÀ est inséparable de celle de COPÀN, dont elle fut la vassale pendant la majeure partie classique. Le site a été découvert en 1840 et les premières fouilles eurent lieu entre 1881 et 1894.
Au début du XXè siècle les terres autour furent vendues et transformées en bananeraies. L’entreprise est partie, mais QUIRIGUÀ et les plantations demeurent. Dans les années 1930 le site a été restauré et en 1981, l’Unesco l’a inscrit au patrimoine mondial comme TIKAL et ANTIGUA.
A LA RUIDOSA on part direction Nord-Est pour rejoindre EL RELLENO-RIO DULCE une petite ville au bord du Lago de IzabalL.
On pose nos affaires à l’hôtel où
nous allons rester pour la nuit et
après avoir avalé un sandwich, on quitte le ponton de l’hôtel pour une balade en bateau.
El Castillo de San Felipe, le château et la forteresse furent construits en 1652 pour empêcher les pirates de piller les villages et les caravanes de l’Izabal. A la fin du siècle suivant, les pirates avaient disparu des Caraïbes et les murs épais servaient de prison. Abandonnée par
la suite, la forteresse tomba en ruine. Le fort actuel a été reconstruit en 1956 et est l’un des principaux sites touristiques du Lago de Izabal.
Navigation sur cette rivière Rio Dulce à travers un dédale de petites îles avant d’arriver sur le lac EL GOLFETE. ! Des voiliers, des paillotes au bord de ce lac et des enfants en pirogue qui viennent à notre rencontre pour nous vendre quelques souvenirs. On passera dans un couloir bordé de très beaux arbres et où l’eau est recouverte de nénuphars avant d’arriver dans des gorges où il y a pas mal de pêcheurs.
Une belle mangrove et de nombreux oiseaux : pélicans – aigrettes blanches et même un iguane
Arrivée à LIVINGSTON situé au bord du Golfe du Honduras..
Aucune route ne relie la ville au reste du pays. On n’y arrive qu’en bateau!
Située au bord du Golfe du Honduras, elle est habitée par les Garifuna. Ce sont des Noirs des Caraïbes guatémaltèques, du Honduras, du Nicaragua et du sud du Bélize. Ils proviennent de l’île
de St-Vincent où, au XVIIè siècle, des esclaves africains naufragés se mêlèrent aux Indiens caraïbes. En 1796, les Britanniques s’emparent de l’île et déportent les Garifuna, Après que beaucoup d’entre eux eurent péri sur l’île de Roatàn, les survivants s’éparpillent le long de la côte des Caraïbes. Au Guatemala, un grand nombre se concentre ici à LIVINGSTON.
Après cette visite, on retrouve notre batelier et navigation de retour avec un beau coucher de soleil avant de retrouver le ponton de notre hôtel.
5ème jour : RIO DULCE - 35m
On part sur la 7 E, une route bordée de plantation de teck, de café et même de maïs entre les rangs de teck ! Pas mal de trous et de cailloux sur cette route, mais elle est en travaux , ils la reconstruisent en béton. On longe le Lago de Izabal
Arrivée à EL ESTOR : Plein du carburant et ravitaillement au supermarché.
On retrouve notre piste très poussiéreuse mais après 20kms, une belle portion de route en béton, toute neuve, bordée maintenant de plantations pour l’huile de palme !!! Et comme par enchantement, retour à de la mauvaise piste avec la disparition des palmiers ????
A CAHABONCITO,
par un beau pont,
on enjambe
la rivière Cahabon.
A SOLEDAD direction à droite pour rejoindre FINCA CHULAC. On traverse de nombreuses fincas de canne à sucre mais aussi plusieurs petits villages où les maisons sont toutes éparpillées dans la nature. Près de la piste on ne trouve que les écoles et les églises.
Il nous reste 11 kms avant d’arriver au but : SEMUC CHAMPEY .
Il est 17h15 et on voulait être là en début d’après-midi !!!!
Les gardes de l’entrée acceptent de nous laisser camper sur le parking du site.
Traversée de LANQUIN.
La piste est en très mauvais état
24kms en 2h00 !!!
Il y a de nombreuses cascades et on peut se baigner dans ces grands bassins
où l’eau est de couleur émeraude.
Comme c'est beau !
Quelle belle promenade ! Il fait grand beau
et la brume de ce matin a disparu
6ème jour : SEMUC CHAMPEY - 271m
On va aller marcher dans ce bel endroit. Il y a 3 circuits.
On commence par celui du milieu.
Sur la piste du retour à LANQUIN, on croise de nombreux minibus qui conduisent des touristes qui passeront la journée aux « piscines ».
A PAJAL on va partir par une grande piste direction SEBOL à 50 kms. Cette piste est en reconstruction mais pour la traversée des villages, là, c’est toujours la très vieille piste étroite et poussiéreuse.
FINCA CAMPUR c’est jour de marché, alors la traversée
de ce village
va être difficile ?
A CHAJMAIC on va trouver de la route goudronnée jusqu’à SEBOL. Quelques kilomètres direction Est et direction BOLONCO par une superbe piste. On traverse de très beaux paysages – cultures de maïs , de canne à sucre et de nombreux pâturages où il y a quelques vaches et des chevaux.
NACIMIENTO puis SAN LUIS et on retrouve la grande route CA13 goudronnée bien sûr !
Comme la pluie menace, un peu avant POPTÙN
on rejoint la Finca Ixobel. Cette nuit on va dormir
dans un abri en bois perché sur pilotis.
7ème jour : POPTÙN – 510m
Ravitaillement et plein des voitures. Il y a beaucoup de monde et les rues sont très étroites et en sens unique.
On quitte la ville plein Nord par cette belle route CA13.
A SABANETA direction Nord-Est par une nouvelle piste.
Il pleut, un déluge.
La piste est boueuse, avec de nombreux nids-de-poule !
On traverse EL NARANJO vers midi et c’est justement l’heure où les enfants viennent de quitter l’école. Ils sont tous habillés d’uniformes : jupe écossaise et corsage blanc pour les filles, pantalon foncé et chemise blanche pour les garçons.
On arrive au site d’YAKJÀ. Formalités d’entrée, ce soir on va encore dormir à l’abri dans des huttes sur pilotis, mais dans nos tentes. C’est très sympa, nous sommes au bord de la Laguna Yakjà. C’est vraiment dommage que la météo soit si grise.
On va essayer, par une piste de 17kms, de rejoindre le site de NAKUM. Heureusement la pluie s’est calmée, quelle chance ! Quelle piste, un vrai bourbier ! 3 kms en une heure !!! Même à pied c’est impossible alors sécurité d’abord, donc on rebrousse chemin.
On se contentera de visiter une partie d’YAKJÀ puis on retourne au camp et on s’installe. Il y a du monde dont des Guatémaliens qui vont jouer de la guitare et chanter de beaux chants de leur pays, une belle soirée !
Un site dans un univers de végétation incroyable !
Habitée dès 600 avant J.C., YAXHÀ (eau bleu-vert)
a atteint son apogée culturelle au VIIIè siècle.
Elle comptait alors quelques 20 000 habitants et
500 édifices, dont des temples,
palais et ensembles résidentiels.
2h30 de très belle visite.
On termine par le musée et on rejoindra les voitures.
Pique nique avant de reprendre la route
pour rejoindre un nouveau site : TIKAL
8ème jour :
YAXHÀ – 175m
Hier soir c’est donc au son du banjo et de la musique sud-américaine que l’on s’est endormi. C’était très sympa. Ce matin départ pour aller visiter le site.
On commence par longer le lac et on arrive près d'un débarcadère et surtout au pied d'une enfilade d'escaliers : 200 marches ! pour arriver sur une grande place avec des pyramides impressionantes.
Quelques kms et nous voici à l'entrée du parc. Installation au camping
(des paillotes comme hier) et au milieu d'un groupe de coatis ! (un petit mammifère)
On prend notre courage (les marches de ce matin se font sentir) pour aller visiter ce site
Les immenses pyramides de TIKAL se dressent vers le ciel
au-dessus de la canopée de la jungle. Un site incroyable !
Les temples aux pentes raides ont
une hauteur de plus de 40m.
Les Mayas s'installèrent ici vers 700 av.J:C: et deux siècles plus tard, ils commencèrent
à bâtir des édifices cérémoniels
en pierre, ici au coeur de la jungle.
TIKAL fait partie de la zone centrale de la réserve de biosphère Maya, découvert en 1848 et déclaré Parc National en 1955.
En 1979, TIKAL est déclaré
Patrimoine Culturel et Naturel de l'Humanité par l'UNESCO.
TIKAL possèdesède d'innombrables vestiges de la culture maya,
une grande variété d'espèces de flore et de faune qui constituent
l'une des plus grandes ressources naturelles qui existent au Guatemala.
On rentrera au camp les jambes et le dos bien fatigués
mais avec des images plein la tête. Ce soir pas besoin de berceuse ....
9ème jour : TIKAL - 118m
On quitte TIKAL et à EL REMATE nous allons prendre la piste qui longe
au Nord, le Lago Petén Itzà. C’est très beau mais la piste est assez glissante - un genre de terre glaise - et comme c’est très humide,
c’est la glissade assurée si l’on sort des traces.
A ST-ANDREAS on retrouve le goudron jusqu’à FLORES.
Là, on part sur une piste caillouteuse et pleine de nids-de-poule !
On traverse plusieurs petits villages.
Un peu après SANTA RITA, on croise 2 jeeps de militaires. Pour nous pas de souci, mais la dernière voiture qui nous suit se fait arrêter : barrage de soldats avec mitraillettes en main - contrôle des passeports - et pourquoi une antenne de CB ? Explications et ils laisseront partir nos amis en leur souhaitant un bon voyage ! Ouf ! Dans ces pays,
on ne sait pas trop ce qui peut nous arriver.
Enfin on arrive à
LA LIBERTAD :
plein des véhicules et du ravitaillement pour 3 jours, dès demain on va partir
dans la montagne
Vers midi, on arrive à SAYAXCHE.
Passage d’un bac pour traverser le Rio San Martin.
On continue par une petite piste étroite, caillouteuse
et bientôt boueuse et
on arrive au site de
EL CEIBAL qui a connu un essor rapide au IXè siècle sous la domination des Mayas putun, des marchands guerriers venus de la région du Tabasco, au Mexique.
Devant quelques temples et le long des sentiers ombragés par la canopée, se dressent de superbes stèles solitaires.
C’est une belle ballade de 2h00 dans une forêt vierge superbe.
17h15, dans la pénombre on arrive à Candelaria lodge. On est tous fatigué, alors ce choix est le bienvenu ! En plus c’est très beau, de belles chambres et salle de bains superbement décorées, le tout dans un cadre de végétation luxuriante, c’est une belle étape. On se réjouit de voir tout cela demain au grand jour !
Le propriétaire de ce lodge est français, il est venu ici en 1968 en mission
avec un spéléologue et après avoir découvert des grottes que l’on visitera demain il a installé ce lodge en 1975. 21h30, il est temps de rejoindre notre lit !
Le Ceibal, un arbre qui est le symbole du Guatemala.
On retrouve nos voitures pour rejoindre l’étape de notre nuit. Direction le Sud où à un moment on va rouler sur une ligne droite pendant 35 kms.
10ème jour : CANDELARIA LODGE
Une très bonne nuit, au propre, au calme, le rêve ! Réveil à 6h30.
Daniel Dreux, le patron de ce lodge vient nous faire un peu de conversation. Cinéaste-reporter il a dirigé une série de mission ici de 1968 à 1974. C’est là qu’il va découvrir des cavernes que traverse la rivière « Candelaria », rivière sacrée des Mayas. Il revient sur ce lieu en 1985 et constate la détérioration du site
(les gens brûle la forêt pour y planter du maïs). Il décide de se battre pour préserver ce patrimoine. Avec l’aide de l’ambassadeur français et d’autres personnalités importantes, il achète les droits qui vont lui permettre de sauvegarder cette forêt et en 1990 il fonde l’association « Terra Maya » et il inaugure un complexe écotouristique « Cueva Candelaria Lodge » . En 1999 il obtient la création du parc national de « Las Cuevas de Candelaria ».
Il y a 3 ans Daniel a été gravement malade et il a décidé de donner ce lodge à Sergio qui est un peu son fils spirituel ( Quand celui-ci avait 14 ans, ensemble ils ont parcouru les grottes sur 28 kms dont 4 kms en tunnel) L’an passé (2012) Daniel a construit un nouveau lodge, entouré de jardins tropicaux et plus près de la route (c’est celui où nous avons dormi).
Daniel a fait aussi beaucoup de films et de conférences pour Connaissance du Monde. Il connait bien Pierre Dubois de Genève ! (le monde est vraiment petit). Il a écrit un livre sur le pays Maya.
Après cette belle histoire, vers 8h30 avec un guide on va rejoindre
le sentier qui va nous conduire aux grottes. Par un chemin boueux à souhait, on grimpe à travers la jungle. Malgré nos bonnes chaussures, c’est assez compliqué et les pantalons ne vont pas rester propres bien longtemps. Une belle descente maintenant et on arrive au « Cueva Candelaria Lodge ». Un rêve !!! une très belle réception, des petites cabanes bien équipées pour la nuit et dans un jardin superbe. Le seul souci, il faut marcher sur ce mauvais chemin pendant une bonne 1/2 heure pour y arriver ! On comprend mieux maintenant pourquoi hier soir on a dormi dans le lodge près de la route !!! Mais c’est très beau, un vrai paradis ….
Je n'aime pas aller sous terre (!!) alors je reste me promener dans le jardin en attendant le groupe
En discutant avec Margarito, l’actuel gérant de ce lodge, j’apprendrai que demain lundi c’est la rentrée des écoles, il m’expliquera aussi la vie de la communauté crée par Daniel
et il me conduira au bord de la rivière Candelaria .
Il paraît que l’été l’eau y est de couleur turquoise, mais avec la pluie de ces derniers jours, actuellement l’eau est plutôt brune. A l’automne, en octobre, pour la première fois, ce rio est sorti de son lit et a inondé les jardins sur près de 2ml de haut. (débordement dû aux nouvelles cultures d’huile de palme qui se sont développées sur les plateaux)
Les grottes sont très belles avec des salles hautes de plus de 50m et les formations rocheuses évoquent des personnages ou des créatures ! Elles sont toujours utilisées par des prêtres mayas pour des cérémonies.
Cette rivière Candalaria formerait
le 5è plus long réseau souterrain au monde
Après cette visite les amis sont revenus au "Jardin d'Eden" - boire un bon coup - 5mn de repos- et retour par le beau chemin boueux pour retrouver les voitures.
On va s’arrêter dans un comedor pour le lunch.
Continuation par une belle route, toute neuve, il y a juste la traversée des Rio où l’on passe encore sur les vieux ponts (les nouveaux sont en construction). On arrive à l’entrée du PARQUE NACIONAL LAGUNA LACHUÀ. La piste se retrouve en terre battue et se rétrécie au 3/4 ! Mais c’est superbe.
On ne trouve pas le camping alors on va s’installer sur le terrain de foot près de l’école du village (demain à 7h30, c’est la rentrée on va s’amuser) Déjà ce soir nous sommes l’attraction des gens, alors demain ???? Il y a des gamins qui jouent au foot sur un terrain voisin mais avec la venue de la nuit, d’un seul coup, tout le monde disparaît.
11ème jour : LAGUNA LASCHUA
Nuit calme, à part les éternels ronfleurs … Ce matin il pleuvine.
C’est la première fois depuis le départ que l’on va plier la tente humide. Petit déj. sous les arbres, rangement et départ avant que les enfants arrivent. C’est bien la rentrée : les maîtres sont là et ont déjà ouvert les 2 salles de classes
On retrouve la piste. Traversée du Rio Salinas. Comme c’est très humide, la piste est assez boueuse et en mauvais état, cela colle de partout, ce n’est pas le moment de caler,
je ne descendrai pas pour pousser !!!
Arrivée à PLAYA GRANDE : rien que des maison en bois et malgré le mauvais temps il y a pas mal de monde dans les rues.
On continue la piste pour BARILLAS. Une piste large, en glaise rouge orangée et en plein travaux. Il y a des tracks de tous les côtés ! Parfois des portions goudronnées, parfois on doit laisser passer des engins, ils ont bien du courage mais quand on voit sur quoi on roule, on comprends que c’est nécessaire de construire une nouvelle route.
A la FINCA S.LUIS IXCÀN, on traverse le Rio Xacibal, une rivière très large. On traversera près de l’école où c’est l’heure du sport : les garçons au foot, les filles, pieds nus, au Handball.
La piste maintenant commence à grimper.
On arrive dans la montagne. Le paysage change, ce ne sont plus les grandes prairies mais des cultures en étages.
On arrive enfin à BARILLAS (1600m). Il est midi. C’est une grande ville (25’000 habitants) il y a beaucoup de monde, cela grouille de partout. Les femmes sont habillées de couleurs.
Ici, les gens des villages voisins viennent
faire le plein de ravitaillement.
On ne fera que traverser ce grand bourg. Un arrêt pour notre pique-nique et on continue sur cette piste qui continue de grimper.
Des cailloux, des trous, des « marches », pas très large, quelle piste ! Et on croise des minibus et de nombreux petits camions !
Il faut rester vigilant. On arrivera à un col à 2587m.
Petite descente pour arriver à
SAN MATEO IXATATÀN (2565m)
où nous sommes dans le brouillard. 15h30, on se gare et l’on va visiter l’église : impressionnant, il y a des femmes qui prient, c’est un balbutiement spécial, cela donne la chair de poule… un autel fumant,
ici l’influence maya perdure.
Petit tour dans le village. Le marché est fermé, mais on ira demain.. Ici les femmes portent
le huipil, une sorte de chasuble brodée,
c’est superbe !
Quel travail de broderies avec de belles couleurs et porté par de beaux sourires !
Ce soir on va dormir dans un petit hôtel (chambres simples mais avec lavabo – WC et douche) bien au chaud. Un moment de repos avant le souper dans un petit resto juste à côté. Omelette frites ou steak frites – banane flambée – café : 27€ pour les 8 avec les boissons !!!
12 ème jour : SAN MATEO IXATATÀN – 2565m
Une très bonne nuit. Il fait grand beau !
On aperçoit un peu de brume dans la vallée, mais le ciel est bleu et il faut en profiter. On monte sur le toit de notre hôtel pour faire des photos ( cela me rappelle le Népal c’est un peu la même ambiance).
Le village se réveille …
On se retrouve pour rejoindre le resto d’hier soir, pour le petit déjeuner. Café – thé – omelette avec du jambon – des haricots, des petits gâteaux (délicieux) et même des corn-flakes ! Ensuite on rejoint le marché.
Un beau marché couvert, pas très grand mais où l’on a regardé les huipils.
Cette chasuble portée par les femmes est en tissu mais brodée de différents motifs qui indiquent l’origine de celle qui le porte. Le huipil exprime l’imagination traditionnelle et spirituelle maya. C’est un symbole d’identité très fort. J’en achèterai un dans les beaux tons de bleu et mauve, comme j’aime. Une belle découverte. Retour aux voitures – chargement des bagages- et départ.
La brume est déjà là. La route part en grimpette, d’abord en piste très caillouteuse mais bien vite bétonnée puis goudronnée. Et on grimpe toujours ! Au point 879 on est déjà à 3042m. On a percé la brume et on trouve le ciel bleu.
Il y a beaucoup de pins, on se croirait dans le Jura. Il y a de beaux coins qui conviendraient bien pour un bivouac !
Mais il a dû faire froid car par endroits,
on voit de la gelée blanche. C’est très beau. 3170m et vue sur le volcan.
Par une belle descente on arrive à SAN EULALIA à 2450m. On traverse SALOMA où on aimerait s’arrêter car il y a le marché, mais c’est impossible. Alors on continue. A SAN JUAN IXCOY, rebelote : impossible de s’arrêter alors on continue.
Vers midi on prend une piste qui grimpe
encore et encore. On est déjà à 3424m.
Pause pique nique où on profite
pour faire sécher nos tentes
Cette piste doit nous conduire à TODOS SANTOS. C’est très très beau ! Il y a de jolies maisons et là les hommes sont habillés avec des pantalons rayés rouges.
On fait un arrêt près d’une maison où il y a une dame qui tisse. Elles sont deux avec un enfant et portent de très beaux huipils.
Cette région est très belle mais on doit faire demi -tour car la piste s’arrête brusquement au début d’une descente.
Nous sommes
à 3620m.
On ne regrette pas ce détour
car on a découvert et vu
de très belles traditions
Retour en arrière puis l’on continue par la route goudronnée. Impossible donc d’aller
à TODOS SANTOS. On arrive à ECHIANTA, une ville où il n’y a plus de costumes traditionnels : ici les filles portent des jeans et des T-shirts !
On traverse HUEHUETENANGO et de là on trouve la panaméricaine route CA1.
C’est maintenant l’heure de trouver un bivouac.
On va s’arrêter au bord d’une piste dans une clairière
13 ème jour : CA1 – 1967m
Comme tous les matins, breafing et instructions pour la journée. Départ du camp et surprise : notre roue arrière droite est crevée ! Alors, on change de roue ! 8h15 tout est en ordre alors départ.
La route continue à grimper. On a une belle vue sur les volcans et on arrive dans la ville de SAN CRISTOBAL TOTONICAPÀN 2650m. On fait réparer notre pneu
Dès l’entrée dans cette petite ville ceinturée de collines, on aperçoit des rangées multicolores de fils teints à la main qui sèchent sur les toits. Ces fils sont teints avec des couleurs provenant exclusivement de fruits et de légumes ou de plantes sauvages. On va se promener au marché, sur la grande place et dans les rues. Ici les femmes portent de beaux costumes.
sa façade peinte de couleur jaune safran témoigne du syncrétisme catholique/maya existant au Guatemala. Un décoration très chargée
et multicolore est faite de saints, d’anges, de vignes grimpantes et de drôles d’animaux Cette église est l’une des plus célèbres du pays.
Comme c’est beau On arrive sur une place avec une très belle église
On grimpera jusqu’à une autre église où il y a des gens
qui pratiquent le « rituel maya ». C’est impressionnant
Du parvis de cette église on a une belle vue
Teinté, séché, empaqueté, le fil est prêt à être livré.
De belles découvertes dans ce village
(joli marché, de beaux costumes, épis de maïs moulu – broderies réalisées par de jolies jeunes filles, et plein de beaux sourires, etc …)
Direction maintenant le LAGO de ATITLÀN. Une route puis de la piste vers SAN PABLO LAGUNA et SANTA LUCIA UTATLÀN. Arrêt pique-nique avant d’arriver au bord du lac.
Il y a de gros travaux sur la route et nous sommes souvent arrêtés. Ici les enfants bouchent les trous contre une modeste pièce Cela nous permet d’admirer la vue sur le lac et sur les trois volcans.
C’est très beau. Traversée de SOLOLA puis PANAJACHEL. A SANTA CATARINA PALOPÒ il y a de belles échoppes en bois (écharpes et huipils superbes) La piste continue jusqu’à SAN ANTONIO POLOPÒ. Par une piste qui devient étroite et très très poussiéreuse on retrouve la piste principale : très beaux points de vue sur le LAGO de ATITLÀN. On était à 1560m et on va grimper à 2700m.
On arrive à CHICHICASTENANGO. Les rues sont étroites et il y a beaucoup de monde. Ce soir on dort dans un hôtel avec une cour où les voitures seront en sécurité. Mais demain il faudra quitter très tôt sinon on sera bloqué par le marché jusqu’à 16h00 !
14ème jour : CHICHICASTENANGO 2115m
Réveil matinal. On doit quitter les lieux assez vite, dans la rue il y a déjà des marchands qui s’installent. Au moment de quitter, c’est la surprise : notre pneu réparé est dégonflé ! Donc rebelote, on sort le cric, la manivelle et c’est parti, changement de pneu ! Tout est en ordre, alors on rejoint la rue. Passage entre les stands déjà installés et on va se garer près de la station essence. Ensuite direction
un café dans un jardin pour le petit déjeuner. On part ensuite sur le marché. C’est une explosion de couleurs !
On commence par le marché aux légumes puis dans les petites ruelles formées par un amalgame d’échoppes. C’est impressionnant !
On arrive vers l’église où sur toutes les marches il y a des vendeuses de fleurs et encore des exposants avec de très beaux huipils. C’est non seulement beau mais
cela sent aussi très bon. On aurait juste envie d’acheter un bouquet
Tours et détours, de nombreuses photos,
on ne se lasse pas, c'est trop beau
mais il nous faut rejoindre les voitures.
La sortie de la ville est très encombrée
et la route est saturée de camions.
Dans un virage, des voitures mal garées bloque un semi-remorque.
On retrouve la croisée des 4 chemins et on part en direction de CHIMALTENANGO. La route est belle malgré la pente
et le nombre important de virages !
On a de belles vues sur le volcan,
au loin et c'est l'arrivée à ANTIGUA
Installation dans un très joli hôtel
et première découverte de cette ville.
15ème jour : ANTIGUA – 1565m
Hier soir, après avoir fait quelques pas dans la ville, nous sommes allés souper dans un restaurant. Un bon repas au son d’un orchestre qui jouait de la musique super-agréable !
Ce matin, après le petit déjeuner, il est temps de partir sur un petit circuit « découverte » de la ville.
ANTIGUA est l’ancienne capitale du royaume de Guatemala
Cette ville est connue pour son architecture coloniale de style baroque
et de Renaissance espagnole mais aussi pour ses ruines causées par de nombreux tremblements de terre.
La ville est encerclée par trois volcans : Agua - Fuego et Acatenango. Elle a été fondée en 1543 par les espagnols dans le but de devenir la 3ème capitale du Royaume de Guatemala. La ville est victime de plusieurs séismes. C’est par cette violence de la nature dévastant la cité de nombreuses fois, que la capitale perd son statut. Suite au tremblement de terre très important en 1773, le gouvernement espagnol décide de déplacer la capitale dans un autre lieu. En 1976, un nouveau séisme a détruit plusieurs églises. La ville est inscrite depuis 1979 au patrimoine mondial de l’UNESCO
L’église de la Merced a été construite au XVIè siècle, détruite puis restaurée. Sa façade baroque actuelle date du XIXè siècle.
Le Palais des Capitaines-Généraux, ancien Palais national, a été construit en 1558. Il fut le siège gouvernemental de l’Amérique Centrale du Chapias au Costa Rica jusqu’en 1773. Aujourd’hui on y trouve la préfecture, l’hôtel de police et l’office du tourisme. Sa façade à double arcade est imposante
Parque Central
C’est une place verdoyante, entourée de très beaux édifices coloniaux et très agréable pour s’y reposer. On y trouve des vendeurs ambulants, des cireurs de chaussures et bien sûr des touristes. La fontaine est ornée de très belles sirènes.
La cathédrale San José a été construite en 1542, mais a été détruite par le tremblement de terre en 1773. Au XIXè siècle elle a été partiellement reconstruite. L’actuelle église paroissiale est installée dans la première salle de la cathédrale tel qu’elle était au XVIIè siècle.
La façade le cette cathédrale est décorée de répliques des statues de saints d’origine.
San Pedro Apostol Cette église porte le nom de San Pedro,
saint patron de la guérison et de la médecine
Couvent de Las Capuchinas : Son église a été restaurée
et est un très bel exemple du XVIIIè siècle.
Eglise El Carmen :
Elle était destinée à devenir la cathédrale de la ville
mais s’est finalement transformé en couvent
jusqu’au passage du séisme de 1773
Les hommes doivent maintenant aller au
Car-Wash pour nettoyer les voitures
(on doit les rendre propres au loueur !).
Les filles on en profite pour aller jusqu’à la Poste, acheter des timbres et expédier nos cartes postales. On va encore faire un détour par le Marché Artisanal avant de rentrer à l’hôtel et c'est bien installée au soleil dans le patio que l’on attend le retour de ces messieurs. Chargement de nos bagages
et départ maintenant pour la capitale.
GUATEMALA CITY – 1500m
Le voyage est fini. Tout a bien été,
pas d’accidents (à part nos crevaisons)
pas de malades, dernière soirée
et demain retour à la maison.
On rentre la tête pleine d'images, de couleurs, de sourires, de belle nature.
Quel beau pays !!!!
Tanque de La Union, Près de cette place
les lavoirs publics toujours utilisés